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CROSSAGE AL'TONNE
Un peu d'histoire...
Jeu multi séculaires, le crossage, en plaine ou en rue, demeure l’une des grandes traditions de contrées parfois lointaines. Chièvres peut se targuer d’avoir renoué avec ce sport ancestral en perpétuant, de la plus belle manière, le riche passé patrimonial qui lui a été légué. Au milieu des années 70, le chiffre de 200 crosseurs est atteint à Chièvres lors du Mercredi des Cendres. Actuellement, un millier de crosseurs vient frapper la cholette sur Chièvres et Vaudignies le lendemain du Mardi Gras.
L'origine
Les historiens pensent que le crossage d'aujourd'hui (jeu de crosse) est dérivé du chôle à la crosse. En Europe, il y avait 4 formes d'un tel jeu de balle et bâton réglementé:
Jeu de colf: en Hollande, Flandre, Brabant
Jeu de golf: en Ecosse
Jeu de mail: dans le sud de la France et les capitales européennes
Jeu de crosse: en Hainaut et en Flandre française
Les jeux médiévaux
Au Moyen Age, on commençait à rester plus près les uns des autres, à l'intérieur des murs d'enceinte des villes et villages. C’était le point de départ de beaucoup de jeux. On jouait aussi bien intra-muros, dans les rues et sur les places qu'extra-muros. Ces jeux qui demandaient peu d’espace, étaient souvent pratiqués aux environs directs des cafés, comme par exemple le jeu de quilles, la courte boule et le jeu de boule.
D'autres jeux similaires sont: les jeux de paume, de lancer de balle « klootschieten », la soule (une forme de foot presque sans réglementation) et la chôle à la crosse dans les grandes rues, sur les places et cimetières.
Lors de grandes participations, les champs extra-muros servaient d’espaces par exemple pour une rencontre entre deux villages.
Le monde
En Asie, au Moyen-Orient et en Amérique, il y avait aussi des jeux de balle et de bâton, mais ses règles sont inconnues. Quelques historiens pensent que les jeux de balle et de bâton sont venus en Europe par l'intermédiaire de la route de la soie (Japon, Chine) ou lors des croisades. En Asie comme au Moyen-Orient, on jouait également au jeu de balle et de bâton à cheval. Aujourd’hui ce sport est représenté par le polo, surtout en Angleterre.
A l'heure actuelle, le crossage al’ tonne est joué dans une vingtaine de villages essentiellement belges. Mais Chièvres était et reste une ville où le crossage à l’tonne se perpétue grâce à une étroite collaboration entre les autorités communales et plusieurs sociétés. Il en est de même à Blaton, Harchies et Basècles où le crossage à l’tonne a repris vigueur.
Déroulement du crossage
Règlement
1. Respecter impérativement le gabarit des cholettes 11 cm de haut et 10 cm de diamètre (avec une tolérance de 0,5 cm).
2. Être assuré (demande d'assurance à l'Office du tourisme, chez la majorité des cafetiers de l'entité). Pour plus de facilités et de rapidité, veuillez
remplir préalablement la fiche d'assurance pour chacun des membres de votre équipe. Pour l'obtenir, cliquez ici
3. En cas d’accident causé pendant le Crossage, déclarer les dégâts à l'Office du tourisme impérativement dans les 48h. En cas de non respect, aucune suite n'y sera réservée.
Règles du crossage
Composition des équipes : deux équipes composées chacune de deux à quatre crosseurs.
Petit lexique: Choler=Crosser vers la tonne Décholer=Crosser en s'éloignant de la tonne
But : Atteindre la tonne en un certain nombre de coups définis par les crosseurs de l'équipe. Les perdants payent la tournée aux gagnants.
Par exemple, une équipe noire met la rouge au défi et parie de toucher la tonne en 3 coups. Les rouges prétendent que les noirs ne seront pas capables d’atteindre la cible et qu’ils (les rouges) pourront décholer en 2 coups.
Des points sont attribués et notés sur une feuille. Le résultat déterminera l’équipe vainqueur en fin d’après-midi.
Ces notes soigneusement conservées garantissent une meilleure appréciation du nombre de coups pour l’an prochain.